Noah And The Whale - Last Night On Earth (2011, Young And Lost Club, 33 mns)
Eric F.
Plus jamais ça. Noah And The Whale, qu'avez vous fait ? Vous qu'on avait découvert sous les magnifiques cieux de The First Days Of Spring, comment avez vous osé pondre ce Last Night On Earth débordant de guimauve ?
Cette chronique pourrait s'arrêter ici tant l'incompréhension est totale. Peut être est-ce par pur masochisme, mais disséquons tout de même ce disque salement moribond.
On démarrera en faisant remarquer que la tête pensante du groupe, Charlie Fink, s'est refait la cerise par rapport à son disque précédent. On ne sait pas s'il a réussi à remplacer son ex Laura Marlin (et franchement on s'en fiche pas mal) mais une première écoute de Last Night On Earth laisse clairement transparaitre que les timides tentatives d'espoir de l'album précédent ont laissé la place à une affirmation festive d'enthousiasme. Life Is Life. Ca aurait pu être une blague, si seulement il y avait eu de quoi rire. Effrayants ajouts electro, identité musicale floue, boites à rythme dégueulasses, voix ostensiblement affirmée... La fragile de beauté de The First Days Of Spring a volé en éclats en même pas une minute. La suite est loin de relever le niveau : Tonight's This Kind Of Night démarre comme du mauvais Blondie avant de déboucher sur un refrain totalement horripilant. Et ces breaks de batterie, au secours !
Noah And The Whale semble avoir mis les pieds en Californie et n'en avoir retenu que les côtés les plus risibles des années quatre vingt. Comment expliquer sinon qu'un morceau comme Wild Thing, chanson la plus proche de l'album précédent, n'arrive pas à nous convaincre plus que les autres morceaux détestables de ce disque ?L.I.F.E.G.O.E.S.O.N. touche le fond (on n'en est qu'à la troisième piste...) avec son pastiche ultra faiblard du Mushaboom de Feist.
On se félicite déjà du fait que ce disque ne dure que trente trois minutes, mais on se demande également comment on va bien pouvoir arriver à la fin sans appuyer à outrance sur la touche "next". Même sans ses nouveaux joujous électroniques, Noah And The Whale reste largement insupportable ("Do you believe in rock & roll ?" demande Charlie Fink sur Give It All Back dégoulinant de mainstream.) Un des rares morceaux qui semblait pouvoir tirer son épingle du jeu (Waiting For My Chance To Come) fini lui aussi par se tirer une balle dans le pied.
Au final, seul Paradise Stars nous offrira un peu de répit au milieu de cette soupe immonde. Le problème est qu'il s'agit d'un instrumental d'une minute trente... Si on ne peut qu'espérer que cette impasse sera rapidement oubliée, on n'en reste pas moins à deux doigts de nous séparer, nous aussi, de Charlie Fink.
01. Life Is Life
02. Tonight’s The Kind Of Night
03. L.I.F.E.G.O.E.S.O.N.
04. Wild Thing
05. Give It All Back
06. Just Before We Met
07. Paradise Stars
08. Waiting For My Chance To Come
09. The Line
10. Old Joy
1 commentaire:
On en parle ici aussi:
http://vocododo.blogspot.com/2011/05/tonights-kind-of-night-noah-and-whale.html
Enregistrer un commentaire