The Dirtbombs : Party Store (60 minutes, 2011)
Par Nathalie L.
Detroit, Michigan, est une ville connue pour avoir été successivement le berceau de la Motown et de la techno, pour avoir vu naître Jack White et grandir Eminem, pour avoir été le terrain de jeu de multiples groupes de rock dont les hérauts sont probablement le MC5 et les Stooges et pour avoir largement contribué à la renaissance du rock dans les années 2000 avec les White Stripes.
Une histoire musicale ausi riche méritait bien une hagiographie, entreprise démarrée au milieu des années 90's par les Dirtbombs, leurs deux batteries, leur deux basses et leur incroyable chanteur Mick Collins, figure du garage punk de Detroit. Ultraglide in black, leur premier album, était un génial hommage habité aux standards de la soul et de la funk. Il suffit de réécouter Underdog, cover de Sly and The Family Stone pour s'en convaincre.
Aujourd'hui, les Dirtbombs s'attaquent à un autre pan fondamental de l'histoire de leur ville qui a vu naître la musique techno à l'aube des années 80. Alors qu'à Chicago naissait la House, les musiciens de Detroit avaient leurs oreilles plutôt du côté de l'Europe, en particulier du côté des précurseurs de la musique électronique, Kraftwerk. Les fondateurs que sont Juan Atkins, Kevin Saunderson et Derrick May, sous le nom de Belleville Three poseront la première pierre à la suite de Number of Names et leur Sharivari, premier hit techno repris ici.
Le son de Detroit s'est longtemps caractérisé par son radicalisme (si on l'oppose à la House de Chicago), par ses emprunts au jazz et au funk, et par la quasi disparition des parties chantées. La seconde vague des années 90, avec des artistes comme Jeff Mills ou encore Carl Craig, en donnera une version plus cérébrale qui fera le bonheur des rave-party.
Les Dirtbombs ont eu là cette idée géniale et osée de reprendre les plus grands standards de cette scène mythique avec leurs instruments : deux basses donc, deux batteries, et un chanteur soul. Soit une version moderne et décalée du cover, une façon de démontrer que la musique techno au même titre que que la soul est gravée dans l'histoire de Detroit, le tout en s'appuyant sur les boucles rythmiques et les progressions en spirales hachées par des guitares. L'entreprise aurait pu virer au ridicule (un peu comme ce garçon qui reprenait Cure au kazoo dans une défunte émission de rock-réalité), mais voilà, derrière ce projet insensé il y a des musiciens exceptionnels et une production à la hauteur.
Ce disque vaut vraiment l'écoute, même si on est totalement dépourvu d'atomes crochus avec la musique électronique. Juste pour le plaisir d'écouter un groupe aussi incroyablement amoureux du patrimoine musical de sa ville que libre.
Une histoire musicale ausi riche méritait bien une hagiographie, entreprise démarrée au milieu des années 90's par les Dirtbombs, leurs deux batteries, leur deux basses et leur incroyable chanteur Mick Collins, figure du garage punk de Detroit. Ultraglide in black, leur premier album, était un génial hommage habité aux standards de la soul et de la funk. Il suffit de réécouter Underdog, cover de Sly and The Family Stone pour s'en convaincre.
Aujourd'hui, les Dirtbombs s'attaquent à un autre pan fondamental de l'histoire de leur ville qui a vu naître la musique techno à l'aube des années 80. Alors qu'à Chicago naissait la House, les musiciens de Detroit avaient leurs oreilles plutôt du côté de l'Europe, en particulier du côté des précurseurs de la musique électronique, Kraftwerk. Les fondateurs que sont Juan Atkins, Kevin Saunderson et Derrick May, sous le nom de Belleville Three poseront la première pierre à la suite de Number of Names et leur Sharivari, premier hit techno repris ici.
Le son de Detroit s'est longtemps caractérisé par son radicalisme (si on l'oppose à la House de Chicago), par ses emprunts au jazz et au funk, et par la quasi disparition des parties chantées. La seconde vague des années 90, avec des artistes comme Jeff Mills ou encore Carl Craig, en donnera une version plus cérébrale qui fera le bonheur des rave-party.
Les Dirtbombs ont eu là cette idée géniale et osée de reprendre les plus grands standards de cette scène mythique avec leurs instruments : deux basses donc, deux batteries, et un chanteur soul. Soit une version moderne et décalée du cover, une façon de démontrer que la musique techno au même titre que que la soul est gravée dans l'histoire de Detroit, le tout en s'appuyant sur les boucles rythmiques et les progressions en spirales hachées par des guitares. L'entreprise aurait pu virer au ridicule (un peu comme ce garçon qui reprenait Cure au kazoo dans une défunte émission de rock-réalité), mais voilà, derrière ce projet insensé il y a des musiciens exceptionnels et une production à la hauteur.
Ce disque vaut vraiment l'écoute, même si on est totalement dépourvu d'atomes crochus avec la musique électronique. Juste pour le plaisir d'écouter un groupe aussi incroyablement amoureux du patrimoine musical de sa ville que libre.
1 Cosmic Cars reprise de Juan Atkins
2 Sharevari reprise de Number of Names
3 Good Life reprise de Kevin Saunderson
4 Strings of Life reprise de Derrick May
5 Alleys of your Mind reprise de Juan Atkins
6 Bug in the bass bin reprise de Carl Craig
7 Jaguar reprise de Mike Banks
8 Tear de Club Up reprise de Craig Adams
2 Sharevari reprise de Number of Names
3 Good Life reprise de Kevin Saunderson
4 Strings of Life reprise de Derrick May
5 Alleys of your Mind reprise de Juan Atkins
6 Bug in the bass bin reprise de Carl Craig
7 Jaguar reprise de Mike Banks
8 Tear de Club Up reprise de Craig Adams
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire