vendredi 13 mai 2011

Nouveau guide pour l'amour, la perte et le désespoir (The Wombats proudly present this modern glitch)

The Wombats This Modern glitch (2011, 40 mn)
Nathalie L.

Quand on arrive à Liverpool, sur Norton Road, à la coach station, après un voyage en National Express digne de la chanson éponyme de The Divine Comedy, une fois passée l'émotion d'être dans la ville de John, Paul et les autres, on est frappé par toute une série de choses. L'architecture déjà, avec cette étonnante alternance entre bâtiments classiques monumentaux (comme les sièges des compagnies navales sur les rives du Mersey) et des immeubles en ruines (non reconstruits depuis le pilonnage de la seconde guerre mondiale) où poussent des arbres. Les magasins ensuite : les boutiques designs de tout poil, qui pourraient trouver leur place dans le Manhattan de Bret Easton Ellis, côtoient des bargains de vinyls au kilomètres au rez de chaussé de bâtisses confiés à des ateliers d'artistes. Et puis les Liverpudlians qui, dans un éclat de rire chaleureux, balaie votre incompréhension d'amoureuse de la langue de Shakespeare déstabilisée par ce drôle d'anglais qu'est le "scouse".

Le second album des Wombats, trio de cette ville qui a vu naître les Beatles et Echo and the Bunnymen, ressemble à tout cela. Il y a chez les Wombats l'ambition monumentale de remplir des stades, Tokyo (Vampires and Wolves) illustre celle-là, tout comme le souci de bricoler des chansons pop comme Anti-D, adaptées pour les clubs miniatures comme le nord de l'Angleterre en regorge.
Certaines chansons sont trop ripolinées : mais il est vrai qu'avec 4 producteurs dont Jacknife Lee (le bourreau de l'album rouge de Weezer) et Rich Costey (celui là-même qui avait standardisé le son de Franz Ferdinand sur le second opus du groupe), difficile d'échapper aux chansons bodybuildées parées pour la FM. Sauf que sur ce même album restent d'artisanales chansons comme Techno Fan réalisée in fine par le groupe.
Ce disque est loin d'être aussi réussi que le premier, mais les Wombats ont imposé une façon de faire , un style bondissant (qui n'est pas sans rappeler des groupes comme Hefner), cette voix haut perchée reconnaissable aux premières notes, qui fait passer l'excès de claviers et le manque de guitares au second plan. Et puis le tryptiques d'ouverture que constituent Our Perfect Disease, Tokyo et Jump into the Fog suffira de convaincre les plus atrabilaires ou les adeptes de la nostalgie des premières fois (même si Let's dance to Joy Division a tourné plus d'un an sur nos platines, tube idéal de l'année 2007).
Quand au titre de l'album, il signifierait d'après un ami anglais quelque chose comme 'lapsus technique moderne'...Soit une expression aussi incompréhensible que l'est le 'scouse'. La boucle est bouclée. Ecoutez les Wombats. Et dansez.



1 Our perfect disease
2 Tokyo
3 Jump into the Fog
4 Anti D
5 Last night I Dreamt
6 Techno Fan
7 1996
8 Walking Disasters
9 Girls/Fast Cars
10 Schumacher the Champagne

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