samedi 16 juillet 2011
Musilac, by H-Burns
Vendredi 15 juillet, H-Burns était à Musilac. Pour Not For You, il nous livre un compte-rendu de cette journée, à forte valeur ajoutée, bien évidemment.
Première fois à Musilac, le cadre frappe d'entrée, le lac du Bourget qui s'étend autour du site, on a vu pire comme décor.
Ce festival est, c'est le moins qu'on puisse dire, familial où l'on vient avec son coussin pour ne pas se faire mal aux fesses, et très éclectique dans sa programmation, avec un net penchant vers la variété française et internationale, et pire dans la moralité, la variété déguisée en "indé", qui voudrait nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Ce jour-là néanmoins, quelques jolis noms se sont glissés dans l'affiche.
On arrive vers 15h sur le site, on passera très vite sur Nouvelle Vague et ses reprises de standards en version branchées, avec deux jolies jeunes filles s'agitant de tout leur être au devant de la scène, pour tout de suite se retrouver dans le grand bain avec Eels. Le gang de barbus débarquent, on sent tout de suite qu'ils sont là aussi comme "entertainer" à l'américaine, la classe et les chansons en plus. Très bon set, avec une nette dominante des chansons mélancoliques de Hombre Lobos et un Novocaine for the soul revisité, très chouette. Légers frissons même sur "that look you give that guy", joué clairement avec le
coeur de ceux qui l'ont vécu, et qui laissa entendre les textes extrêmement personnels et fédérateurs de Monsieur E.
dEUS enchaîne sur la scène d'à côté, et là je pense que pour toute personne ayant en son temps vibré sur Worst Case Scenario ou sur In a bar under the sea, ne peut être que dépité par le tournant disco pop du groupe, enchaînant les titres avec fadeur et sans une pointe d'âme. Même les versions des vieux morceaux tombent à l'eau. Déception. On se demande si la fougue créative de ce groupe n'a pas disparu totalement avec les départs de Rudy Trouvé et Stef Kamil Carlens vers des projets musicaux bien plus libres et intéressants.
Petit trou noir dans l'agenda ensuite, histoire de "chiller" comme on dit, et de se dire " ah tiens c'est pas Pj là? je la voyais pas si petite".
PJ Harvey justement arrive sur scène,juste après Gaetan Roussel...Même configuration qu'au Primavera sound festival, elle toute seule côté jardin au loin, le groupe très regroupé côté cour.
Bien sûr les musiciens sont parfaits, elle a la classe virginale des grandes, elle a toujours ses chansons, mais l'intimisme de son set sur cette tournée ne se prête que très peu à ce genre d'usine à faire taper dans les mains, mais a au moins le mérite d'interpeller grandement le festivalier en quête de "truc qui bouge". On déplore par exemple qu'elle ne lâche pas un peu son auto harp pour prendre sa jazzmaster et envoyer un peu quand même.
Les choses s’arrêtent à peu près là pour moi, les Chemical Brothers faisant clairement le métier, mais lorgnant plus du côté technoide que de l'electro un brin rock de certains titres, je décroche.
Je pourrais ensuite y aller de mon pamphlet sur la subversion bon marché de Philippe Katerine, mais ayant du calmer les ardeurs de mon camarade Brice Tollemer, diablement remonté à l'entendre chanter "j'adore", je vais lui laisser ce plaisir.
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